AVENIR, le dispositif visant à repérer et accompagner les personnes en situation de fragilité
L’Assurance Maladie se mobilise pour garantir l’accès universel aux droits et permettre l’accès aux soins à
tous. Au niveau local, la CPAM de l’Artois déploie un dispositif dénommé AVENIR pour « Accompagner et Vaincre les Exclusions, les Non-recours, les Incompréhensions et les Ruptures ». Il
vise à repérer et à accompagner les personnes en situation de fragilité, méconnaissant leurs droits administratifs, rencontrant des difficultés pour accéder aux soins voire renonçant à se soigner.
L’objectif du dispositif est d’accompagner les assurés jusqu’à la réalisation effective de leurs soins.
Le renoncement aux soins
Les agents de la CPAM de l’Artois détectent les personnes en situation de renoncement aux soins et leur proposent un accompagnement personnalisé afin de faire le point sur leurs droits, les guider vers les professionnels de santé et obtenir les aides dont ils ont besoin afin de réaliser leurs soins.
Les soins pour lesquels les assurés renoncent le plus sont les soins dentaires, les consultations ophtalmologiques et les consultations chez les spécialistes.
Les trois principales raisons du renoncement aux soins :
Le risque de renoncer aux soins est plus important pour :
Un accompagnement personnalisé de l’assuré
L'Assurance Maladie de l’Artois met en place un suivi personnalisé, en plusieurs étapes, jusqu'à la réalisation effective des soins :
L'accès aux droits
L'accès aux soins
Notre accompagnement s’effectue par contacts téléphoniques (via le 3646), e-mails (via le compte ameli), ou lors de rendez-vous physiques selon les besoins de l’assuré.
Le dossier médical partagé (DMP)
Le Dossier Médical Partagé est un carnet de santé numérique qui conserve, centralise et sécurise toutes vos informations de santé. Gratuit et confidentiel, il vous permet de partager ces informations avec les professionnels de santé de votre choix, qui peuvent ainsi vous soigner plus efficacement.
Le DMP regroupe au sein d’un seul espace, l’historique de vos remboursements de soins sur les 24 derniers mois, mais vous pouvez aussi y faire figurer vos allergies éventuelles, les comptes-rendus de consultation et d’hospitalisation, les résultats d’examens. Même si vous êtes en bonne santé, le DMP peut vous sauver la vie en cas d’urgence.
Comment ouvrir un Dossier Médical Partagé ?
Chaque personne rattachée à un régime de la Sécurité Sociale peut ouvrir rapidement un DMP. Pensez également à ouvrir un DMP pour vos enfants auprès d’un conseiller de la CPAM ou d’un professionnel de santé équipé.
Muni(e) de votre carte Vitale, vous avez trois possibilités :
Un espace numérique entièrement confidentiel et sécurisé
Parce qu’elles relèvent du secret médical, toutes ces informations sont hautement sécurisées et conservées par un hébergeur de données de santé agréé par le Ministère de la Santé. C’est vous qui accordez aux professionnels de santé le droit d’accéder à vos informations. Vous pouvez également choisir de masquer des documents voire supprimer votre DMP à tout moment. Pour plus d’efficacité en cas d’urgence, les médecins disposent d’un accès spécifique afin d’optimiser les soins prodigués.
Les informations contenues dans mon DMP sont-elles stockées dans ma carte Vitale ?
Non, votre carte Vitale ne contient aucune information médicale. Pour le DMP, votre carte Vitale ne sert qu’à vous identifier lors de sa création et permettre à vos professionnels de santé de
s’assurer qu’ils se connectent au bon DMP (si chaque membre de votre famille dispose d’un DMP).
Qui peut accéder aux données inscrites dans mon DMP ?
Vous, seul(e) autorisez les professionnels de santé à accéder à votre DMP.
Vous avez ainsi le choix de mettre fin à certaines autorisations d’accès à l’exception de votre médecin traitant.
Précision importante : ni la médecine du Travail, ni les mutuelles et assurances, ni les banques, ni votre employeur ne peuvent accéder à votre Dossier Médical Partagé.
Vous avez d’autres questions ?
Posez-les auprès de nos conseillers en agence ou sur le site dmp.fr.
L'arrêt de travail
L’arrêt de travail est prescrit pour des raisons médicales
L’arrêt de travail est prescrit par le médecin lorsqu’il constate une incapacité du patient à continuer ou à reprendre le travail à son poste. Il est défini pour une durée déterminée et peut être renouvelé si le médecin le juge nécessaire. C’est le médecin qui, seul, décide de la nécessité ou non d’un arrêt de travail et de sa durée sur la base de plusieurs critères :
Pour une prise en charge optimale en cas d’arrêt de travail, l’assuré doit respecter certaines règles
Afin de compenser en partie la perte de salaire de la personne se trouvant dans l’incapacité de continuer ou reprendre le travail, l’Assurance Maladie lui verse des indemnités journalières calculées sur la base de son salaire. Si elles constituent un droit de l’assuré en contrepartie des cotisations sociales retenues sur sa rémunération, certaines règles et bonnes pratiques sont à respecter pour en bénéficier. Le patient doit :
> Envoyer son avis d’arrêt de travail sous 48 heures à sa caisse d’Assurance Maladie (volets 1 et 2) et à son employeur ou à son agence Pôle emploi s’il est au chômage (volet 3) pour les informer de sa situation et permettre le calcul de ses indemnités journalières. A noter, si le médecin saisit directement l’avis d’arrêt de travail en ligne sur l’espace professionnel du site ameli.fr, le patient n’a plus à envoyer les éléments à sa caisse primaire d’Assurance Maladie.
> Respecter les horaires de présence à son domicile : en règle générale, même en cas de sortie autorisée, le patient en arrêt de travail doit être à son domicile de 9 à 11 heures, et de 14 à 16 heures (y compris les samedis, dimanches et jours fériés) sauf en cas de soins ou d’examens médicaux. Il a par ailleurs l’obligation de demander un accord préalable à sa caisse d’assurance maladie avant tout séjour en dehors de son département de résidence.
> Accepter un éventuel contrôle à son domicile, ou au sein du service médical de sa caisse d’Assurance Maladie, afin de vérifier que l’arrêt de travail reste justifié et que le patient ne se livre pas à une activité non autorisée par le médecin.
Les assurés ne se conformant pas à ces règles s’exposent à une réduction de leurs indemnités journalières, voire à une annulation de leur versement.
Arrêt de travail longue durée = risque de désinsertion professionnelle
L’arrêt de travail ne constitue pas une solution durable. Son prolongement non justifié représente un frein à la reprise d’une activité professionnelle adaptée et peut plus largement entrainer des effets néfastes sur la vie du patient : désocialisation, précarité, etc. L’accompagnement de la reprise d’activité pour les patients en arrêt de longue durée est essentiel.
Afin d’éviter la désinsertion professionnelle et les situations d’invalidité chaque patient peut se faire accompagner pour identifier les solutions facilitant la reprise d’une activité professionnelle dans les meilleures conditions possibles. Dans le cadre du suivi de l’assuré, le médecin traitant, le médecin conseil de l’Assurance Maladie et le médecin du travail peuvent identifier au plus tôt les risques de désinsertion professionnelle. L’assuré peut ensuite être mis en relation avec un assistant social de l’Assurance Maladie qui va l’orienter dans ses démarches, le conseiller sur ses droits ou encore étudier les possibilités d’aménagement de son temps et de son poste de travail. Selon l’état de santé actuel et futur du patient et sa situation, plusieurs solutions peuvent être proposées.
Quelques exemples :